L’Inde, géant méconnu de l’export de viande bovine
L’Inde exporte le tiers de sa production de viande bovine, sous certification halal. Ses envois de « carabeef » devraient augmenter de nouveau en 2023, prévoit l’USDA.
L’Inde exporte le tiers de sa production de viande bovine, sous certification halal. Ses envois de « carabeef » devraient augmenter de nouveau en 2023, prévoit l’USDA.
L’Inde, pays le plus peuplé du monde, possède aussi le plus grand cheptel bovin de la planète, avec plus de 307 millions de bovins, zébus et buffles. Mais elle n’est le cinquième producteur mondial de viande bovine, derrière les États-Unis, le Brésil, la Chine et l’Union européenne. Les interdits religieux limitent la production de viande, ainsi les abattages d’animaux du genre Bos (bœufs et zébus) sont interdits dans la plupart des états. La principale production est donc le carabeef, viande de buffle. C’est la viande la moins onéreuse du pays et sa consommation progresse dans les populations non-hindoues selon les calculs de l’USDA.
L’export de carabeef continue de progresser
Un tiers de la progression indienne de carabeef est destiné à l’export, et les prévisions de l’USDA sont à une nouvelle hausse des envois en 2023, dopés par la demande de la Malaisie et du Moyen-Orient. En 2022, ils ont déjà progressé de 4 % par rapport à 2021 grâce au dynamisme des achats du Vietnam, de la Malaisie et de l’Indonésie. L’Egypte, premier client en 2021 a en revanche drastiquement revu ses achats en baisse en 2022, pénalisés par l’effondrement de la monnaie locale, le manque de devise et des changements de réglementation. L’Inde exporte du carabeef désossé congelé halal certifié, qui sera vendu décongelé sur les marchés. Avec plus de 1,4 millions de tonnes prévues en 2023, l’Inde exporterait plus de viande en volume que les États-Unis, troisième derrière le Brésil et l’Australie.