Les vins de pays, un modèle à suivre ?
Dans une conjoncture vinicole morose, les vins de pays semblent bien tirer leur épingle du jeu. Comme on a pu le lire dans notre édition de vendredi, en dehors du Champagne, marché spécifique, et les grands Bordeaux -tirés par la qualité exceptionnelle du millésime 2000-, seuls les vins de pays ont affiché un bilan à l'exportation 2003 en progression, non seulement en valeur, mais aussi en volume exporté. Devant ce succès, on ne peut pas ne pas évoquer une certaine similitude entre les vins de pays français et plus précisément les vins de pays de cépages, et l'offre des vins du Nouveau Monde qui nous taillent des croupières à l'exportation : simplicité et lisibilité, mention du cépage, rapport qualité/prix généralement attractif. Il serait donc logique que les stratégies à l'export s'inspirassent pour partie, du modèle vin de pays. l'Anivit, Association nationale interprofessionnelle des vins de table et de pays, ne renonce d'ailleurs pas à son projet de création d'un vin de cépages du «Val de France», un vin de pays de cépage pouvant être élaboré sous cette étiquette nationale, à partir de vins de pays agréés issus de plusieurs régions. Un projet qui fait immanquablement penser à celui des vins de pays de France qui avait soulevé des vagues dans le Pays d'Oc aux grandes heures de «Cap 2010». Mais, l'exportation n’est pas le seul débouché des vins de pays qui ambitionnent la consolidation de leur position sur un marché intérieur du vin globalement en perte de vitesse .