Les producteurs défendent l'échalote traditionnelle
Les producteurs d'échalote traditionnelle, largement cultivée en France sur le sol breton, sont venus défendre mardi à Bruxelles leur produit, menacé selon eux par les échalotes de semis, en provenance essentiellement des Pays-Bas. Alors que la justice européenne doit prochainement se prononcer sur l'interdiction faite par le Conseil d'État français de commercialiser dans l'Hexagone les échalotes dites « de semis », ils demandent « une reconnaissance en bonne et due forme de l'échalote de tradition ». L'échalote de tradition est obtenue par multiplication végétative, par laquelle un bulbe mère donne naissance à plusieurs bulbes filles, alors que l'échalote de semis s'obtient à partir d'une graine qui elle-même donne un bulbe. « L'ultime étape serait que la Commission européenne reconnaisse l'échalote de tradition comme seule échalote », estime une avocate du Comité économique des fruits et légumes de Bretagne (Cerafel).
Au nom du principe de libre circulation des marchandises, l'un des avocats général de la Cour européenne de justice (CEJ) avait estimé en mai dernier que si la commercialisation des échalotes de semis était autorisée aux Pays-Bas, elle devait l'être aussi en France.
Les avocats généraux aident la Cour de justice à prendre ses décisions. Mais leurs avis ne lient pas les juges de Luxembourg, dont l'arrêt dans cette affaire est attendu dans les prochains mois.