Les prix des frets secs sous pression
Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi à 875 points contre 903 points une semaine auparavant, un léger rebond des Capesize n'ayant pas suffi à contrebalancer une semaine morose sur les autres segments du marché des frets secs. Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014) a repris 116 points pour s’installer à 1 187 points, du fait de la hausse des prix du fioul de soute que les armateurs ont réussi à faire passer aux affréteurs en gonflant un peu leurs prix. Toutefois, l’activité est restée assez calme en raison d'un jour férié au Royaume-Uni et de deux jours de commémorations en Chine. Le Baltic Panamax Index (BPI) a reculé de 137 points à 837 points, un minimum depuis fin juin. Avec Londres absente lundi et la Chine en férié à la fin de la semaine, la seule réelle journée d'échanges était mardi. En outre, faute d'activité dans les deux hémisphères, la liste des bateaux disponibles s'allonge, ce qui pèse d’autant plus sur les cours.
De leur côté, les tarifs des pétroliers ont divergé, les bateaux transportant du brut et du fioul lourd se renforçant après des semaines de déclin, tandis que le marché des produits pétroliers est resté sous pression. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 580 points vendredi, un plus bas en presque sept mois, contre 591 points sept jours plus tôt. Un nombre de bateaux largement suffisant a maintenu la pression sur les taux des navires transportant des produits pétroliers légers, notamment entre l'Europe et les États-Unis malgré un nombre de chargements suffisant grâce à un arbitrage ouvert pour l'essence entre les deux régions. L'essence aux États-Unis coûtant plus chère qu'en Europe, les opérateurs européens envoient leurs cargaisons aux États-Unis afin d'engranger quelques profits. Les tarifs pourraient toutefois grimper cette semaine car l'activité se renforce aussi entre les États-Unis et l'Europe, ce qui pourrait faire fondre les listes de bateaux disponibles. L'indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a fini vendredi à 633 points, en hausse de 35 points. Les taux des VLCC (Very Large Crude Carriers) ont gagné du terrain, portés par un regain d'activité depuis le Moyen-Orient et l'Afrique de l’Ouest.