Cotations
Les opérateurs de la viande bovine dans un étau
Manque d’offre, manque de demande et pression des importations, la situation est complexe pour les abattoirs.
Manque d’offre, manque de demande et pression des importations, la situation est complexe pour les abattoirs.
Le marché des gros bovins est plutôt tendu ces derniers jours. D’un côté, une offre très limitée. Les vaches sont déjà retournées aux champs et les sorties sont limitées. De quoi tirer les cours vers le haut. En JB, l’offre est un peu plus présente et les prix se maintiennent à leurs hauts niveaux. Mais pour les abattoirs, il est très difficile de continuer à revaloriser les prix de la viande. Le haché de bœuf est un des produits alimentaires les plus inflationnistes, et les ménages ne s’y trompent pas, les achats baissent en volume. Selon les données Iri rapportées par l’Idele, sur les 3 premières semaines de l’année, les ventes en volumes ont reculé aussi bien pour le bœuf haché frais (-9% /2022 et -23% /2021) que pour le haché surgelé (-5% /2022 et -19% /2021). Selon nos informations, les pièces nobles se vendent aussi mal et les stocks de filets, faux-filets et entrecôtes montent.
Les opérateurs nous rapportent que les abattoirs tournent au ralenti, entre offre réduite et demande morose, certains moins de quatre jours par semaine ce qui pose des problèmes économiques.
Les importations de viande concurrencent la viande française
Pour les professionnels français, une autre source de difficulté vient du retour de l’offre en Europe et de la pression croissante des importations, à prix compétitifs, notamment de viandes allemandes, irlandaises et néerlandaises. En 2022, nos importations ont dépassé leur niveau d’avant-Covid.