Les IAA bretonnes veulent un label santé
L’Association bretonne des entreprises alimentaires a suggéré, mardi à Pontivy (Morbihan) où elle tenait son assemblée générale, la création en France d’un label santé. « Il nous faut segmenter notre offre (...), c’est pourquoi nous sommes intéressés par ce label», a expliqué Christian Couilleau, vice-président de l’ABEA et DG du groupe Even. Née il y a 3 ans pour représenter les IAA en vue de la signature de la charte pour le développement pérenne de l’agriculture et de l’agroalimentaire en Bretagne, l’ABEA s’est depuis dotée de missions transversales. Elle regroupe 96 entreprises privées et coops qui participent à différentes commissions de travail : traçabilité-logistique, qualité des aliments, valorisation des déchets... Un label santé constituerait aussi un atout pour une Bretagne agroalimentaire sans marques ou presque.
Convergence d’idées
Il n’était pas anodin que ce vœu soit formulé mardi. L’intervenant invité par l’ABEA était Claude Saunier, sénateur des Côtes d’Armor et auteur, en avril, d’un rapport sur les apports de la science sur la qualité et la sûreté des aliments.
Dans ce document, le sénateur soulignait les risques de l’obésité et du surpoids liés à une alimentation désordonnée plus qu’aux aliments eux-mêmes. Il y a donc là un nouveau marché pour des industriels à la recherche de valeur ajoutée. Les solutions du sénateur -faciliter les transferts de technologie entre recherche et industrie, développer la fonction R&D...- sont partagées par les industriels bretons qui plaident pour la constitution d’un pôle de compétences, a constaté le président de l’ABEA, Michel Houdebine.
Les deux hommes sont en phase également à propos de l’éducation des jeunes à la culture culinaire et agroalimentaire françaises. Les pouvoirs publics se sont déjà penchés sur la question en lançant, sur la période 2001-2005, le programme national nutrition santé. Sans nul doute un label santé donnerait du corps à ce programme pour le consommateur. A la condition que des contrôles plus sévères soient effectués sur les produits alimentaires entrant dans l’UE, ont estimé MM. Houdebine et Couilleau.