Les défaillances se multiplient
Le nombre d’entreprises en situation délicate ne cesse d’augmenter. La baisse du prix du lait enclenchée par certaines s’avère symptomatique des difficultés de la filière laitière. Certes, celles qui sont le plus dépendantes du marché du lait de consommation souffrent, mais pas seulement. La société Forez Fourme a été placée en redressement judiciaire en début d’année. La laiterie Dischamp se retrouve en difficulté après la dénonciation du contrat qui la liait au groupe coopératif Terra Lacta (ex-Glac), lui-même dans une situation précaire. Placée en redressement judiciaire en juin, la laiterie Garmy a vu sa période d’observation prolongée de quatre mois, la portant à fin 2012. Derrière ces défaillances, les laits « flottants » continuent de s’amonceler, pesant sur la filière et particulièrement sur les coopératives, qui dans de nombreux cas récupèrent les volumes des privés. Lors d’un point presse de Coop de France, Dominique Chargé, président de Laïta, indiquait que les coopératives collectaient désormais 60 % du lait contre 50 % il y a cinq ans. Il s’est inquiété des difficultés de la filière dans le lait de consommation et sur le segment des yaourts. Le récent rapprochement entre Senoble et Agrial dans ce domaine n’est pas anodin.