L’Epoisses cherche des relais de croissance
Petite AOC fromagère au goût très prononcé, l’époisses est un fromage qui se porte bien. Avec une production globale de 1034 tonnes en 2006, le volume de la filière a augmenté de 10 %. Son chiffre d’affaires observe le même ordre de croissance avec un résultat de 14,2 millions d’euros réalisé par 4 fabricants (dont 3 fermiers). Pour Georges Risoud, animateur de l’AOC, les raisons de cette évolution sont multiples : « L’ensemble de la filière s’est mobilisé pour mettre en place un cahier des charges qui garantisse la qualité des produits. Par conséquent, l’époisses trouve désormais une place légitime sur les plateaux de fromage des ménages. Les bourguignons qui voyagent en France ou à l’étranger sont également de très bons ambassadeurs du goût. D’ailleurs 30 % du CA de la filière est réalisé à l’export en Allemagne, Belgique, Suisse, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Canada et Japon. Résultat ? Depuis 2003, nous assistons à une croissance à deux chiffres. »
Malgré cette bonne tenue du marché, l’époisses, reste un fromage confidentiel et cherche de nouveaux relais de croissance. « Les enjeux pour l’année en cours sont nombreux », note Georges Risoud. Le premier d’entre eux est la mise en place d’un organisme de contrôle indépendant.
Les AOC fromagères de Bourgogne s’unissent
Les acteurs du secteur ont choisi Certipaq qui travaille également pour les AOC chaource et mâconnais. Le deuxième enjeu de la filière, pour cette année, est la création d’un programme de recherche sur la qualité fromagère du lait. Actuellement en cous de budgétisation, ce programme s’inscrit dans le cadre d’un PSDR (programme de soutien au développement rural). Cofinancé par la Région et l’État, il pourrait débuter l’année prochaine et permettre aux 56 exploitations laitières de la filière d’améliorer leur rendement. Enfin, le syndicat de défense de l’époisses travaille à la création d’un programme de communication collectif, pour 2008, avec les AOC chaource, mâconnais et brillat-savarin. « Nous voulons montrer que la richesse de la gastronomie bourguignonne ne se résume pas à la moutarde et aux escargots. Elle dispose également d’un formidable plateau de fromages », conclut Georges Risoud.