Le paradoxe du bio
Entre 1999 et 2011, le chiffre d’affaires des produits biologiques enregistré en grande distribution est passé de 450 millions d’euros TTC à 1,84 milliard d’euros TTC. La grande distribution représente désormais 49 % du marché, contre 25 % pour la distribution spécialisée bio en réseau et 10 % pour la distribution spécialisée bio indépendante. Si les pionniers de l’agriculture biologique se rendent compte de l’importance du rôle de la grande distribution sur le développement des marchés biologiques, ils commencent également à en réaliser les effets secondaires. « La montée en puissance des GMS a été un avantage mais elle a certaines limites : la pression sur les prix. Or l’agriculture biologique est faite pour rémunérer les agriculteurs et non pas les presser pour faire des promotions. Il y a quelques difficultés avec la GMS. La taille des rayons en GMS va certes nous aider à continuer à développer nos marchés, mais les magasins spécialisés doivent s’étendre », a estimé Christophe Barnouin, directeur général de Distriborg et administrateur au Synabio, lors d’un point presse du syndicat le 20 septembre dernier.