Le marché du bio en quête d’un second souffle
L’avenir économique des marchés biologiques devient incertain. Un changement net de consommation s’est ressenti depuis le début de l’année. La grande distribution commence à lever le pied sur les assortiments, souhaitant favoriser les produits « locaux », tandis que les magasins spécialisés semblent avoir du mal à recruter de nouveaux consommateurs et à les fidéliser. Dans un contexte de croissance inférieure à ce qu’ont connu les professionnels du bio depuis des années, convaincre les pouvoirs publics de donner plus de moyens à la filière pour son développement risque d’être compliqué. Si l’écoute reste attentive, le gouvernement semble privilégier la voie d’une transition écologique de l’agriculture. La veille de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre derniers, la Fédération nationale de l’agriculture biologique et le Syndicat national des transformateurs bio insistaient sur « le rôle moteur de l’agriculture biologique » et demandaient « à moyens constants, une réorientation de l’argent public vers des filières agricoles respectueuses de l’environnement et créatrices d’emplois dans les territoires ». Alors que le nouveau Plan bio est en cours de négociation, le Synabio compte porter les demandes spécifiques des transformateurs. Dans le volet agroalimentaire de la Banque publique d’investissement, aujourd’hui confirmé par le gouvernement, ceux-ci souhaiteraient voir une partie dédiée au soutien des TPE biologiques.