Produits laitiers
Le lait de chèvre subit la hausse des coûts de production
La conjoncture était favorable pour la filière caprine en 2021 grâce à une hausse des prix du lait et une collecte dynamique. Mais, 2022 s’amorce sur des bases bien moins réjouissantes pour les producteurs. « Les élevages caprins sont parmi les plus impactés par la hausse des prix des intrants, et plus particulièrement par ceux des grains et des oléagineux », explique l’Idele dans son analyse économique annuelle sur la filière. L’indice Ipampa lait de chèvre de février a bondi de 13,9 % sur un an. La hausse des prix des engrais devrait entraîner des conséquences sur la production de fourrages, ce qui devrait engendrer une baisse de la collecte, surtout si la hausse des prix du lait de chèvre ne répond pas aux attentes de l’amont.
La collecte est attendue en baisse au premier semestre par les experts de l’Institut de l’élevage qui n’excluent pas un rebond sur la seconde moitié de l’année, si la météo le permet et les cours incitatifs. La France est par ailleurs de plus en plus autosuffisante en lait de chèvre, entre demande des ménages qui se stabilise et gestion des produits de report. Et ce, d’autant plus que le cours du lait de chèvre européen, notamment espagnol, a fortement augmenté et n’est plus compétitif.