Le foie gras du Sud-Ouest profite de la conjoncture
En trois ans, les chiffres de production de canards gavés du sud-ouest sont passés de 16 260 000 canards en 2003 à 19 808 331 en 2005. Ils ont augmenté de +10,38 % de 2003 à 2004 et de 10,37 % de 2004 à 2005. Les produits transformés en 2005, soit 9 836 t, se sont partagés en 9 822 tonnes en CCP et 14 tonnes en Label Rouge (à noter que le Label Rouge sur la transformation existe depuis 2003). Concernant les produits crus (foie gras, magret, cuisse, aiguillette, cœurs manchons, gésiers), ils représentent 6 473 tonnes dont 5 905 en CCP et 568 en Label Rouge. Le foie gras cru a pour sa part augmenté de 63,56 % de 2003 à 2005. Alors que la production de foie gras a augmenté de 24,37 % sur la même période, la production de blocs a diminué de 9,18 %.
Marc Roose, directeur du Palso a fait le bilan de l’action de l’association en précisant les champs d’action nationaux menés depuis un an en plus des actions filières. « Le Palso a eu à se battre sur tous les fronts, a-t-il précisé. Nous avons dû faire face aux changements de la loi d’orientation agricole, à la rédaction des ordonnances, à la création du nouvel institut de l’origine et de la qualité (INAO) et aux changements contenus dans le nouveau règlement 510». Concernant les petits producteurs, le cahier des charges adapté spécifiquement à leurs contraintes passera par le biais de l’IGP voie directe à partir du 1er janvier 2007. Marc Roose a également évoqué le rôle du Palso dans la défense de l’IGP via les procès en cours pour fraudes d’un opérateur travaillant des magrets d’origine externe à l’indication géographique.
La campagne de communication réalisée avec le concours de l’Europe a donné des résultats satisfaisants. Elle s’est traduite par une augmentation de la production de canards (voir encadré). Marcel Saint-Cricq, le président du Palso, a fait état dans son rapport moral d’une campagne positive et en a profité pour rappeler au Cifog, l’interprofession nationale du foie gras « que ces campagnes favorisaient aussi la consommation de foie gras en général» et fait remarquer « que le contraire ne se vérifiait pas toujours ». Le président a également insisté sur le rôle futur des Organismes de gestion concernant les contrôles : « le contrôle interne ne devra pas nécessiter de moyens trop importants ». « Quelle sera la place des organismes dans l’accomplissement de cette tâche ?», s’est-il interrogé.
Cette assemblée générale a constitué le point d’orgue d’un voyage de presse chez les éleveurs et transformateurs de foie gras de la région. Le choix s’était porté sur la société Biraben, représentative d’une entreprise familiale créée en 1946 par Jean Biraben et qui a profité de l’élan de l’IGP. L’entreprise travaille avec 30 producteurs gaveurs et les deux fils, Cyril et Pierre dirigent la production et la commercialisation. Cette entreprise, qui possède quatre points de vente, emploie 40 salariés pour un CA de 7,5 M€ et traite 2 000 canards semaine. « Nous avons beaucoup de projets, commente Cyril Biraben. L’ouverture d’une boutique à Paris et la construction d’une nouvelle unité de production, tout en incorporant d’autres produits IGP dans notre fabrication ».