Le choc pétrolier
Du jamais vu : le prix du pétrole est passé en valeur négative, lundi, à -37,6 $ le baril et la maigre reprise enregistrée hier le laisse au niveau extrêmement bas de 10 $. Le marasme s’est installé sur le marché de l’éthanol outre-Atlantique, frappant de plein fouet celui du maïs, tombé au plus bas depuis septembre. Les opérateurs américains se refaisaient un peu le moral avec le blé, jouant notamment sur le déficit hydrique qui menace l’Europe, y compris la France, mais le rebond n’a pas duré. S’agissant de l’hexagone, la sécheresse constitue un facteur de fermeté, le principal étant toujours le rythme des exports ; la vente de 180 000 t de blé à l’Égypte consolidant les prévisions de beau bilan d’export vers pays tiers. À la date du 20 mai, sur les 27,1 Mt de blé exportées par l’UE, 9 Mt sont d’origine France, contre 8 Mt l’an dernier. Mais après la forte hausse notée lundi, les prix se sont stabilisés. Moins sollicité à l’export que le blé, l’orge a lâché du lest, tandis que le maïs, très concurrentiel, est plus demandé par les FAB que le blé. Le colza pâtit de la baisse du pétrole, du palme et de la mauvaise situation du bio diesel.