Le calme avant la tempête ?
En moins de deux mois, à l'annonce de l'embargo russe, la cotation spot du beurre publiée par Atla a perdu 800 euros la tonne (-22 %) pour atteindre 2 800 €/t à la fin septembre. Depuis, la tension du marché s'est calmée. Fin octobre, la cotation était doucement remontée à 2 960 €/t. Ce qui reste 26 % sous son niveau de la même période de l'an dernier. La chute des cours a été freinée par une demande intérieure en beurre plutôt tonique, en France comme en Europe. Les volumes échangés sont importants et le commerce devrait rester dynamique jusqu'à mi-décembre. Les ventes de crème fraîche restent bien orientées, ce qui contribue à fluidifier le marché du beurre. Mais le mois de janvier apparaît bien plus incertain.
Une offre mondiale abondanteSur les huit premiers mois de l'année, en Europe et en Nouvelle-Zélande, les volumes de lait collectés dépassaient respectivement de 5,1 % et 14,2 % leurs niveaux de l'an dernier, selon le CLAL. De mars à août, la production laitière chez les six principaux exportateurs est supérieure de 4,19 % à celle de 2013. Cette situation se reflète sur le marché des poudres de lait dont les fabrications ont bondi de 33 % en France sur les huit premiers mois de l'année selon Agreste. Les prix ont chuté de 25 % entre mi-août et fin octobre. Pourtant, le commerce mondial est dynamique. Sur cette période, les envois français de poudres de lait écrémé ont grimpé de 42,3 % et ceux de beurre de 7 % selon FranceAgriMer. Mais il n'en reste pas moins que la croissance de la production dépasse celle de la demande mondiale.