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L’AOC Comté franchit la barre des 50 000 tonnes

Après une année 2003 exceptionnelle, le Comté a retrouvé un niveau de production élevé.

Le Comté se remet de la canicule de 2003. Après avoir enregistré une baisse de ses volumes (48 388 t), la filière vient de passer un nouveau cap avec un volume de production 2004 de 50 134 tonnes, soit un taux comparable à 2002. « Nous sommes très contents de cette victoire, mais pour garder ce niveau de commercialisation, sur un marché français arrivé à maturité, nous devons redoubler d’efforts», déclare Jean-Jacques Bret, directeur du Comité Interprofessionnel du Gruyère de Comté qui poursuit « nous travaillons actuellement sur plusieurs pistes de développement pour conforter notre filière».

La révision du décret, avec un renforcement de certaines mesures comme la consolidation de la qualité, et la promotion d’une production non intensive, est un des principaux chantiers de cette année. Le CIGC a également mis en place plusieurs programmes de recherche pour valoriser sa production.

Seulement 20% de notoriété

L’impact sur l’organisme des produits à base de lait cru est un des axes privilégiés. Les premiers éléments des études mettent en évidence un renforcement des défenses immunitaires ainsi qu’une désensibilisation naturelle à certains allergènes. Les résultats seront présentés en janvier prochain. Autre outil indispensable de la filière : la communication. Les acteurs du Comté investissent chaque année 4millions d’euros pour être présents à la télévision.

« Les campagnes publicitaires ne nous permettent pas de développer les ventes mais plutôt de les stabiliser. Elles agissent aussi sur notre notoriété», explique Jean-Jacques Bret. Le Comté dispose d’un taux de notoriété spontané de 20 %, malgré son statut de première AOC fromagère française en volume. A titre de comparaison le Roquefort, deuxième AOC du pays avec une production d’environ 18 000 tonnes, affiche un taux de 38%. Le Comité œuvre également pour les professionnels en étudiant le processus de création des lainures (déchirure naturelle du produit), responsables d’une baisse du prix, ainsi qu’un système de manutention automatique dans les caves de préaffinage.

L’avenir du Comté se profile également à l’extérieur de l’Hexagone. Le fromage jurassien a déjà franchi les barrières du massif pour aller s’implanter en Allemagne mais aussi en Belgique. Le Comté est également présent, dans une moindre mesure, aux Etats-Unis. Au total 3500 tonnes partent à l’export. Des marchés que le Comité Interprofessionnel du Gruyère de Comté souhaite exploiter davantage dans les prochaines années.

Rédaction Réussir

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