L’agroalimentaire, un sujet de campagne ?
L’agroalimentaire est-il considéré à sa juste valeur par les candidats à la présidentelle ? Se relayant depuis samedi dans les allées du Salon de l’agriculture, ils restent plutôt discrets sur une industrie qui transforme pourtant 70 % des produits agricoles français. Les industriels, eux, tentent de profiter de l’évènement pour rappeler l’importance stratégique du maillon de la transformation. Lors de son passage porte de Versailles mardi, François Hollande a ainsi déjeuné avec certaines fédérations adhérentes à l’Ania sur le stand des Brasseurs de France, et évoqué avec Philippe Mangin, président de Coop de France, les enjeux de son projet de « pacte productif ». Tous les candidats n’ont pas encore répondu au questionnaire de l’Ania, regrette l’organisation, qui attend de pouvoir animer les débats sur sa future page internet consacrée à l’élection. Les programmes des partis sont plus prolixes s’agissant de défendre les PME ou de promouvoir les ETI (entreprises de taille intermédiaire). Les programmes esquissent des positions intéressant la Feef (Fédération des entreprises et entrepreneurs de France), qui compte de nombreuses industries alimentaires. Des positions qui restent néanmoins imprécises quant aux demandes de fiscalité équitable formulées par la Feef dans son livre blanc « Pour une France de l’emploi avec des entreprises responsables » ; imprécises aussi quant à l’harmonisation des règles de la concurrence dans l’UE que défend Coop de France.