L’agroalimentaire réclame de nouvelles compétences
L’industrie agroalimentaire se trouve aujourd’hui en pleine mutation. Volatilité des matières premières, automatisation des process pour gagner en compétitivité, influence des nouvelles technologies sur la consommation... Ces bouleversements nécessitent pour les patrons de l’industrie de faire appel à de nouvelles compétences, alors que le secteur doit déjà faire face à un nécessaire renouvellement des générations au sein de ses effectifs (10 000 postes sont à pourvoir chaque année). Mais les cursus actuels de formation sont-ils adaptés ? Pas sûr, à en croire Jean-Luc Cade, directeur de l’Association bretonne des entreprises alimentaires (ABEA), qui émet quelques critiques concernant le CAP agroalimentaire. Les bacs pro sont plus prisés, mais c’est alors le manque de candidats qui pose problème. Le déficit d’attractivité de l’agroalimentaire auprès des jeunes fait l’objet de réflexions professionnelles depuis de nombreuses années. Guillaume Garot y ajoutera sa pierre dans son plan emploi annoncé pour mi-février, avec un volet sur la formation. Les métiers de l’agroalimentaire seront par ailleurs mis en avant lors du prochain Salon de l’agriculture qui ouvre ses portes le 23 février. D’ici là, les consultations vont se poursuivre avec les partenaires sociaux. Observia et Coop de France devraient y mettre en avant la question de l’alternance et de l’apprentissage, qui a fait l’objet d’une étude conjointe dont les résultats n’ont pas encore été rendus publics.