La vente de F&L en hard discount a progressé
La montée en puissance du hard discount se poursuit. C’est un des constats que l’on peut tirer de la dernière étude Secodip commandée par le CTIFL, Interfel et l’Oniflhor, qui dresse le bilan 2003 des achats de fruits et légumes.
Pour l’année 2003, ce circuit de distribution a ainsi représenté 13,9 % des achats (hors pommes de terre), contre 12 % en 2002 et 7,7 % en 1998. Aujourd’hui, le hard discount commercialise 12,8 % des fruits et 14,4 % des légumes vendus en France. Un léger déséquilibre dû au fait que « les hard-discounters sont apparemment mieux achalandés en légumes, sans doute en raison du coût de la main-d’œuvre plus élevé pour les fruits », selon l’étude.
Même si le niveau moyen d’achat reste faible dans ce circuit de distribution (21 kg par ménage acheteur à comparer à 37 kg/ménage sur les marchés), le hard discount est le seul à progresser. Les hypermarchés (33 % des fruits et 30 % des légumes vendus) voient les achats se stabiliser tandis que les supermarchés perdent légèrement du terrain, tout comme les marchés et les primeurs.
Légumes : le déficit de 1998 toujours pas comblé
L’étude Secodip explique cette progression du hard discount par « l’augmentation du nombre d’implantation des enseignes, mais également par une offre proposée à des prix très concurrentiels». Des tarifs bas qui rencontrent un écho auprès d’une clientèle plutôt jeune, familiale, au faible pouvoir d’achat.
Plus globalement, l’étude Secodip a révélé un redressement des achats de fruits et légumes, l’indice des volumes croissant de 1 %, et celui des dépenses de 3 %. Si l’on s’attache à regarder de plus près les chiffres, la consommation de légumes s’est améliorée en 2003 versus 2002 (+1,2% en volume et +2 % en valeur), mais ne comble pas le déficit observé depuis 1998 (-9,6 % en volume). Sur les étals, le brocoli, le concombre, l’endive, la carotte et la tomate se sont bien vendus, avec une certaine dynamique pour l’offre préemballée. A contrario, artichauts, asperges et mâche sont en baisse. Dans le domaine des fruits, une légère reprise s’est amorcée en 2003 (+1,7% versus 2002 en volume), après deux années de baisses consécutives. Par espèce, l’analyse fait ressortir une évolution positive des achats en volume et en valeur des pommes, nectarines, poires, prunes, clémentines et kiwis. À l’inverse, les oranges, fraises, citrons, abricots et cerises sont plutôt mal orientés en 2003, les hausses de prix ne compensant pas les pertes de volumes, après une année difficile sur le plan climatique. Enfin, le dernier enseignement de cette étude concerne l’augmentation de la consommation chez les jeunes (+12,9% en fruits et +5,7 % pour les légumes). Un fait de bon augure pour la filière sachant que les populations ont tendance à vieillir en gardant leurs habitudes.