Viande bovine
La pression sur les prix des jeunes bovins s’accentue
Sur un marché européen déjà assez lourd en début d’année, la crise sanitaire du coronavirus vient perturber la demande et ajoute une pression supplémentaire sur les prix qui tombent à des niveaux historiquement bas dans plusieurs pays.
Sur un marché européen déjà assez lourd en début d’année, la crise sanitaire du coronavirus vient perturber la demande et ajoute une pression supplémentaire sur les prix qui tombent à des niveaux historiquement bas dans plusieurs pays.
Les cours des jeunes bovins viande, qui avaient démarré l’année à un niveau intermédiaire entre 2019 et 2018, ont atteint début avril leur plus bas niveau pour cette période depuis 2016. Une situation à relier à un marché européen déjà peu dynamique début 2020 et dont la morosité s’est accentuée avec la crise sanitaire du Covid-19. La tendance à la baisse des prix, observée partout en Europe depuis janvier, s’est en effet accélérée courant mars alors que la propagation du coronavirus perturbait la demande dans plusieurs pays. La fermeture du secteur de la RHD en Italie a ainsi modifié les cours polonais et allemands dès la semaine 12. La situation pour la viande française de jeunes bovins a été plus mitigée, car celle-ci est proposée en complément de la viande italienne dans les supermarchés et en boucherie, segment sur lequel les commandes ont été en hausse. Accusant un certain retard sur les autres États membres, les cours français ont continué de reculer en semaines 13 et 14, d’autant plus qu’après l’Italie, c’est la demande de la Grèce et de l’Allemagne qui s’est affichée en retrait. À cela s’ajoutent les difficultés d’écoulement des déhanchés qui sont habituellement orientés vers la restauration et qui ont pénalisé la valorisation des carcasses.
Une demande par à-coups
Face au ralentissement de la demande, les opérateurs sont contraints de limiter les sorties. En semaine 13 et 14, les abattages de jeunes bovins viande ont ainsi chuté respectivement de 16 % et 20 % par rapport à leurs niveaux de 2019 selon l’Idele. Des chiffres à mettre en parallèle avec les hausses observées en semaines 11 et 12 (+6 % et +15 %) et qui révèlent l’extrême variabilité des commandes des enseignes et des bouchers d’une semaine sur l’autre.