La plateforme Nouvelles Vagues, opérationnelle dès 2016
> Philippe Droin, futur président du directoire de Nouvelles Vagues.
Les Marchés Hebdo : Le déménagement de la plateforme Nouvelles Vagues prévu initialement en 2014 a pris beaucoup de retard. Où en est-on aujourd'hui ?
Philippe Droin : La plateforme ne s'installera pas à l'entrée du port de Boulogne-sur-Mer comme c'était prévu. Nous sommes actuellement dans une configuration différente avec la création de deux sites d'exploitation. La station d'aquaculture expérimentale sera implantée à Wimereux sur un ancien site de purification de moules et de coquillages qui dispose déjà de certains équipements adaptés au projet. Elle devrait être mise en service dès la fin de cette année, voire en tout début 2016. En ce qui concerne le bâtiment abritant la halle technologique et les laboratoires d'analyses, il devrait être construit dans le centre de Capécure, juste en face des bâtiments actuels d'Haliomer dans lesquels nous sommes.
LMH : Quel sera la mission de ce nouvel outil ?
P. D. : Ce nouvel outil sera impliqué dans des programmes de recherche et proposera des outils opérationnels innovants pour les entreprises de la filière. Par exemple, la plateforme a déjà beaucoup travaillé sur les techniques d'identification du thon en conserve, via les technologies de biologie moléculaire. Nous avons également passé un contrat avec l'Université de Bordeaux et celle de Boulogne-sur-Mer pour étudier de nouveaux moyens d'identification des espèces de poisson.
LMH : Quelles seront vos pistes de recherche en matière d'aquaculture ?
P. D. : On va travailler dès l'an prochain sur la maîtrise d'élevage de nouvelles espèces pour rattraper le retard pris en ce domaine par notre pays. Il s'agira de travailler sur de nouveaux aliments, sur la lutte contre les maladies, sur des approches d'élevages plus durables… Seront concernés des aquaculteurs, des organismes de recherche comme l'Ifremer et l'Inra, des fabricants d'aliments, de matériels…
NB : La plateforme Nouvelles Vagues, toujours hébergée par Haliomer, emploie 25 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 2,3 millions d'euros en 2014. C'est elle qui a mis au point la recette du bar fumé commercialisé actuellement par Aquanord.