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Produits laitiers
La hausse inédite du beurre a diminué le coût de la matière

Le rapport 2018 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires montre une diminution du coût de la matière première des PGC laitiers, en raison de la hausse inédite des cours du beurre, et ce malgré la baisse des cours des poudres de lait.

A gauche, Philippe Chalmin, président de l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires.
© DR

L’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a présenté à la presse le 19 juin son rapport 2018, via son président, Philippe Chalmin. « Pour la filière du lait et des produits laitiers, nous devrions dégager une marge nette au sein de chaque branche, mais encore cette année, nous en étions loin », a-t-il déclaré. Le rayon des produits laitiers a présenté, en 2016, une marge brute de 24,6 % du chiffre d’affaires, en hausse par rapport à 2015 (22,4 %) et 2014 (23 %). Et un taux de marge nette de 1,4 %, supérieur à ceux très dégradés relevés en 2014 et 2015 (0,2 %), mais encore inférieurs aux niveaux observés sur 2011-2013 (3 % en moyenne). La marge nette après impôt est de 0,9 % en 2016.

Selon l’Observatoire, la baisse du poids des achats de matières premières a permis aux entreprises laitières productrices de produits de grande consommation (PGC) de voir en moyenne leur taux de résultat avant frais financiers et amortissements (Ebitda) augmenter par rapport aux années 2012-2015 à 6,3 % (ultrafrais et laits liquides) et 8,8 % (fromages) du total des produits.

En 2017, la conjoncture laitière a permis une amélioration des taux de marge brute industrielle. L’Observatoire affirme qu’en 2017, la hausse inédite des cours du beurre a diminué le coût de la matière première des PGC laitiers, et ce, malgré l’effondrement des cours des poudres de lait.

Légère amélioration des indicateurs de marge brute industrielle en 2017

Les indicateurs de marge brute industrielle calculés par l’Observatoire sont en hausse en 2017 pour les PGC suivis (beurre exclu), mais leur poids dans la valeur finale du produit au détail varie toutefois assez peu : il passe de 44 % à 48 % pour le lait UHT, de 17 % à 18 % pour l’emmental (caractérisé par de plus faibles taux de marge industrielle), de 33 % à 36 % pour le camembert et reste autour de 57 % pour le yaourt nature (produit à fort taux de marge industrielle). Le yaourt nature affiche une part du prix de la matière première dans le prix final plus faible que le lait UHT demi-écrémé en raison de ses frais logistiques supérieurs (conditionnement, réfrigération).

En 2017, et pour la troisième année consécutive, l’indicateur de coût de la matière première a diminué de 5 centimes d’euro par rapport à l’an passé. Cette baisse n’a pas été transmise jusqu’au consommateur puisque le prix au détail du yaourt nature a connu une hausse de 2 centimes d’euro.

Le camembert a lui subi en dix ans une réduction de 16 % des volumes achetés. Ce fromage présente une quantité importante de lait nécessaire à sa fabrication (8,5 l/kg), renforçant le prix du lait dans l’indicateur de coût d’achat de la matière première du PGC. Ce coût a connu pour la quatrième année consécutive un repli (0,14 € entre 2016 et 2017), tombant à 2,34 euros par kilogramme de camembert. Cette baisse n’a pas été répercutée jusqu’au consommateur, puisque le prix du camembert a augmenté de 7 centimes d’euro par rapport à l’an passé, atteignant 6,58 euros en 2017. L’indicateur de marge brute de l’industrie a crû de 0,20 euro comparé à 2016, à 2,24 euros par kilogramme.

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