La guerre des prix se poursuit dans un contexte toujours tendu
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Le constat est sans appel : la guerre des prix se poursuit. A la suite de la réunion hier du comité de suivi des relations commerciales à Bercy, l’Ania observe que les négociations commerciales 2017 s’entament d’ores et déjà sur des demandes de baisses de prix. « La négociation, ou ce qui en reste, démarre sur les prix 3x net de l’année précédente pour demander de nouvelles baisses. C’est dangereux et inacceptable », explique Jean-Philippe Girard, le président de l’Ania. Selon l’observatoire de l’association, « de nombreuses remontées évoquent déjà à fin 2016 des demandes systématiques de déflation, souvent déconnectées des contextes commerciaux des fournisseurs », précise l’association. La DGCCRF a également réalisé de son côté 1 604 actions de contrôles auprès de 356 établissements, qui ont conduit à 155 millions d’euros de remboursement de sommes indûment perçues. Dans un contexte haussier du cours de nombreuses matières premières, les marges des entreprises agroalimentaires sont ainsi à la peine. Le taux de marge des IAA « a ainsi baissé de près de 4 points depuis 2007 », selon l’Ania. Alors que la loi Sapin 2 a été promulguée le 9 décembre dernier sur un constat partagé concernant la baisse des prix à la consommation résultant directement de la mise en œuvre de la LME, l’Ania regrette qu’elle « ne s’attaque pas à la clé du problème qu’est la destruction de valeur par la guerre des prix ».