La fourme de Montbrison fait recette
Alors que certaines appellations cherchent désespérément à réintégrer les plateaux de fromage des consommateurs, la Fourme de Montbrison vise au contraire le marché des préparations culinaires. « Nous ne cherchons pas à créer de nouveaux produits ce qui dénaturerait notre AOC, mais bien d’innover en créant de nouveau type de dégustation. La Fourme de Montbrison a la particularité d’être un fromage qui réagit bien à la chaleur. Il peut donc s’intégrer dans des recettes, de la plus simple à la plus élaborée », explique Alain Trichard, vice-président du syndicat de la Fourme de Montbrison.
Partant de ce constat, le collectif s’est associé au chef étoilé ligurien Stéphane Laurier (restaurant Nouvelle) afin de créer de nouvelles préparations. Le syndicat a aussi mis au point un concours de recettes régionales. La manifestation sera relayée dans la presse télé (Télé 7 Jours, Télé Magazine) jusqu’au mois de juin.
L’enjeu est de développer le volume de l’AOC. En effet, malgré son indépendance prise en 2002 par rapport à sa grande sœur, l’AOC fourme d’Ambert (production annuelle : 5500 tonnes), la Fourme de Montbrison n’arrive pas à se développer. Elle n’absorbe que 5 millions des 23 millions de litres de lait collectés sur sa zone de production (Les Monts du Forez entre la Loire et le Puy-de-Dôme). « Nous aimerions passer un nouveau cap et franchir les 510 tonnes de production annuelle. La filière à la capacité d’absorber cette croissance autant du côté des 130 producteurs que des 3 fabricants (deux industriels et un artisan)», complète Alain Trichard
Pour aider ces professionnels dans leur projet de développement, le conseil régional Rhône-Alpes et le conseil général de la Loire ont d’accordé en décembre un Plan Intégré de Développement Agricole d’un montant global de 392 Ke sur 4 ans. Celui-ci comprend une campagne de communication complète au niveau régional (relation presse, publicité, manifestations, etc.)