La Chine, avenir du bordelais ?
Si les vins de bordeaux ont retrouvé des couleurs l’an dernier à l’export, c’est en partie grâce à la Chine, désormais deuxième débouché du vignoble en volume. 229 000 hectolitres ont été exportés vers ce pays en 2010 (+67 % par rapport à 2009) pour une valeur de 164 millions d’euros (+121 %). Et l’engouement des Chinois pour les vins de bordeaux ne passe pas seulement par l’achat de bouteilles mais aussi directement par l’acquisition de châteaux (Latour-Laguens en 2008, Richelieu en 2009, Chenu Lafitte en 2010 et enfin Viaud début 2011). « On est plutôt favorable à ce que les Chinois viennent investir en France. S’ils le font c’est qu’ils croient en Bordeaux. Plus il y aura de connaissance de Bordeaux en Chine et plus il y aura de gens qui auront envie de le consommer », commente Laurent Gapenne, vice-président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. Ces investissements devraient aussi inciter les Chinois à mieux protéger l’appellation dans leur pays. À ce propos, Georges Haushalter, président du CIVB, accompagne cette semaine le commissaire européen Dacian Cioloş en Chine pour y demander la reconnaissance de l’IGP pour le bordeaux.