Investissements verts, c'est le moment d'y penser
Dans le cadre du contrat de la filière alimentaire, signé en juin 2013, les pouvoirs publics, les Régions et les représentants de l'agroalimentaire se sont engagés dans un « défi vert », pour accompagner la transition écologique des entreprises alimentaires. Alors que Paris accueillera Cop 21 à partir du 30 novembre, la maîtrise de l'impact environnemental constitue un véritable enjeu pour le secteur. L'industrie agroalimentaire française est en effet la 3e plus grosse consommatrice d'énergie, après l'industrie chimique et la métallurgie. Les exemples d'entreprises s'engageant dans des investissements verts se multiplient : Diana Food a installé une chaudière biomasse, Ingredia a mis en place des échangeurs de chaleur, Roquette développe un projet de géothermie. Pour accompagner les industriels et les inciter à accélérer la concrétisation de leurs projets, différents dispositifs de conseil et de financement ont été mis en place, aux plans national et régional. Mais les PME hésitent, ne les connaissant pas toujours. Pourtant, c'est le moment d'en profiter. Vient d'être votée dans le cadre de la loi Macron une mesure de suramortissement de 40 % pour les investissements réalisés avant le 14 avril 2016. Les installations d'épuration des eaux et d'assainissement de l'atmosphère, les installations productrices de vapeur, de chaleur ou d'énergie sont concernées. L'Ademe vient aussi de lancer des appels à projets pour soutenir les entreprises investies dans la récupération et la valorisation de la chaleur fatale.