Industriels, et si vous vous mettiez au sport ?
Alors que les relations entre la GMS et l'agroalimentaire sont des plus tendues, l'analyse de segments plus spécifiques, aux créneaux de distribution multiples, paraît des plus pertinentes pour les industriels. Les Marchés ont exploré cette semaine celui de la nutrition sportive. Difficile d'évaluer ce marché, faute de panels. Les estimations varient fortement d'un cabinet d'études à l'autre selon le périmètre choisi. Ainsi l'Américain Global industry analysts, Inc. annonce un chiffre d'affaires prévisionnel de 60,8 milliards de dollars d'ici à 2020 (en prenant visiblement en compte la manne des boissons énergisantes) quand Euromonitor international avance le chiffre de 10 milliards de dollars pour 2014. Pour autant, les deux sont d'accord sur des perspectives de croissance dynamique pour ce marché de niche, en voie de démocratisation. Certains industriels parient déjà dessus, comme le laitier irlandais Glanbia qui a repris Isopure Company et Nutramino ou l'Américain Hormel Foods qui a fait main basse sur CytoSport. Très important aux États-Unis, le marché gagne des points en Europe et notamment en France où Lactalis vient de se lancer avec deux marques Apurna et Sportéus. Des opérateurs étrangers lorgnent aussi sur l'Hexagone comme The Protein WorksTM , jeune société britannique qui propose depuis peu en France des produits protéinés en utilisant exclusivement des arômes naturels.