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IFS : le « Food défense » pose encore problème

La version 6 de l’IFS a été publiée en janvier 2012. Près de deux ans après, le chapitre 6, et ses exigences en matière de malveillance, ne sont toujours pas totalement intégrés à la notation.

Près de 1 500 certificats de l’IFS Food version 6 ont déjà été délivrés en France depuis son entrée en vigueur en juillet 2012. À l’international, le chiffre monte à 11 900 certificats. Nouveau système de notation, nouvelle méthode de calcul des durées d’audit… Les entreprises ont craint que cette version 6 signe d’importantes baisses de notations. « L’impact est peu important, explique Stéphanie Lemaitre, directrice technique IFS à la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution). Il y a toujours plus d’entreprises certifiées au niveau supérieur qu’au niveau de base ». Certaines exigences de ce référentiel étaient particulièrement nouvelles pour les industriels. Notamment celles du chapitre 6, consacré au « Food défense », c’est-à-dire la lutte contre la malveillance.

La période de tolérance rallongée d’un an
Pour faciliter sa mise en œuvre, l’IFS avait décidé de donner un an aux industriels pour s’y conformer. En clair, les manquements constatés par les auditeurs sur ce chapitre, n’étaient pas sanctionnés par des non-conformités majeures. « En juin, un an après la mise en place du référentiel, notre comité technique a fait un premier bilan, explique Stéphanie Lemaitre. Nous avons constaté que les entreprises n’étaient pas encore prêtes ». Jusqu’en juillet 2014 tous les manquements au chapitre 6 du référentiel ne pourront être sanctionnés par une non-conformité majeure. « Les points qui pèchent le plus concernent l’analyse des dangers et la formation », relève Stéphanie Lemaitre. Ainsi, le point 6.3.2 du référentiel, indique que tous les employés doivent être formés à la « food défense ». « Les responsables d’équipes sont formés, mais c’est moins le cas des opérateurs. Certains industriels ont peur qu’en sensibilisant leur personnel ça leur donne des idées de malveillance, ce qui est complètement faux. Ce n’est pas parce qu’on met des radars sur la route, que les gens ont plus envie de faire des excès de vitesse », constate Stéphanie Lemaitre, soulignant qu’« il n’y a pas encore énormément de structures qui offrent ce type de formation ». Autre point pour lequel des manquements sont souvent constatés, le 6.1.2, concernant l’analyse des dangers et l’évaluation des risques : « On observe des évaluations peu complètes, ni pertinentes. Il y a souvent un manque de méthodologie », précise Stéphanie Lemaitre.
Laurent Chateau, responsable du marché agroalimentaire chez Bureau Veritas, remarque que « beaucoup d’industriels sont aussi actuellement en train de procéder aux actions suivant leur analyse des dangers. Il faut plusieurs mois pour réaliser des investissements, des petits travaux, des formations… c’est un processus qui prend un peu de temps ».

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