Céréale
Hausse du blé stimulée par la demande mondiale
Si le blé affiche une progression et le maïs une certaine stabilité, les cours de l’orge accusent de nouveau une nette baisse. La demande mondiale pour les productions de base reste forte, par ailleurs l’état des cultures suscite quelques craintes.
Si le blé affiche une progression et le maïs une certaine stabilité, les cours de l’orge accusent de nouveau une nette baisse. La demande mondiale pour les productions de base reste forte, par ailleurs l’état des cultures suscite quelques craintes.
Période du 7 au 14 avril. Si certains marchés financiers ou commodités comme le pétrole se sont effondrés avec la crise de Covid-19 que traverse l’ensemble de la planète, ce n’est pas le cas des cours des céréales qui font preuve d’une grande résilience, notamment le blé tendre. La demande mondiale qui ne faiblit pas explique en partie cette nouvelle progression des cours depuis le 6 avril. En effet, l’industrie intérieure a beau tourner au ralenti dans certains secteurs de l’agroalimentaire, la demande mondiale pour les productions de base reste forte, notamment pour le blé tendre. La Jordanie, la Turquie ou la Chine notamment ont lancé des appels d’offres la semaine dernière, et l’Égypte est revenue aux achats cette semaine à la recherche de blé d’origine optionnelle. À ces besoins mondiaux viennent s’ajouter des craintes concernant l’état des cultures ou encore le niveau de semis suivant les cultures. La situation en orges est bien différente avec une demande mondiale existante, mais des niveaux de prix français non compétitifs. Ainsi, la demande est éteinte sur le portuaire, faisant reculer les cours sur le marché physique. En maïs, les cours se tiennent d’une semaine sur l’autre.
Côtés fondamentaux, en France selon Agreste, au 7 avril, la sole de blé tendre tomberait à son plus bas niveau depuis 2003 à 4,6 Mha, (-7,5 % par rapport à l’an passé). En orges, en revanche, les surfaces de printemps sont en nette hausse (+8,9 %) à 696 000 ha (hausse globale de 2,8 %). Enfin, en blé dur, le ministère fait part d’une surface de 247 000 hectares.
Des conditions de culture très surveillées
En France, selon le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, au 6 avril, le stade « 2 nœuds » progressait à 19 % des surfaces de blé et 20 % des orges d’hiver. Les orges de printemps affichaient un stade « début de tallage » pour 29 % des surfaces, et 12 % étaient au stade « épi 1 cm ». Les semis de maïs ont démarré sur le territoire hexagonal. Enfin, les conditions de culture bonnes à très bonnes sont stables pour le blé tendre et en léger retrait pour l’orge d’hiver à 61 % (62 % la semaine passée pour les deux cultures, et respectivement 83 % et 79 % l’an dernier à même époque). Aux États-Unis, des inquiétudes concernant les dégâts du gel sur les cultures de blé dans le sud du pays se font sentir. Par ailleurs, les semis de maïs ont débuté aux États-Unis, à hauteur de 3 % tandis que ceux de blé de printemps s’affichent à 5 %. Concernant les blés d’hiver, 62 % sont jugés bons à excellents par l’USDA, un chiffre stable par rapport à l’an dernier.