Grippe aviaire : en quoi la réduction de la densité des élevages de canard est une bonne idée ?
Oui, réduire le nombre d’élevages de canards dans les zones denses pendant les périodes à risque de grippe aviaire permet de réduire la propagation. C’est ce que confirme une étude venant d’être publiée.
Oui, réduire le nombre d’élevages de canards dans les zones denses pendant les périodes à risque de grippe aviaire permet de réduire la propagation. C’est ce que confirme une étude venant d’être publiée.
Des scientifiques de l’Inrae et de l’Ecole vétérinaire de Toulouse (ENVT) a démontré que « réduire les densités d’élevages de canards dans les 20% des communes les plus denses (en fermes de palmipèdes) diminuerait par trois le nombre d’infections secondaires générées par un élevage infecté », selon le communiqué de l’Inrae.
Réunis dans l’unité « Interactions hôtes – agents pathogènes », ces scientifiques ont analysé les liens entre la densité des fermes de palmipèdes et la vulnérabilité du système de production avicole à l'Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N8. Ils ont simulé 6 scénarios de densités différentes à partir des données de l’épidémie de l’hiver 2016-2017.
« Réduire les densités d’élevages de palmipèdes pendant les périodes à risque permet donc fortement de réduire le risque pour l’ensemble de la filière de production de volailles », résume le communiqué. Les résultats de ces recherches ont fait l'objet d’une publication dans la revue Veterinary Research.
Initiatives
Deux expériences de dédensification ont été menées : le Plan Adour en 2022 et le vide sanitaire de 45 communes denses de Vendée actuellement, en attendant l’accueil de canetons vaccinés.
La biosécurité des élevages en plein air est à l’étude
Le Masa (Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire) annonce le lancement d’une expérimentation destinée à identifier et évaluer des mesures de prévention sanitaire spécifiques à l’élevage en plein air. Celle-ci sera menée à l’échelle nationale sur une centaine d’exploitations avicoles et porcines qui seront choisies en septembre. Elle doit aboutir en mais 2025 à des dispositifs de biosécurité adaptés aux systèmes économiques concernés (signes de qualité, circuits courts…). L’expérimentation est animée par le réseau de l’Agriculture Paysanne (la Fadear), encadrée par les scientifiques des instituts techniques et de l’Anses, en collaboration avec les structures professionnelles de filières avicoles et porcines.