FAB : production en baisse et hausse des tarifs
Les statistiques de production d’aliments du bétail d’avril font apparaître une évolution positive des fabrications françaises par rapport à avril 2003, qui comportait deux jours de travail en moins, explication partielle d’une reprise trompeuse. Par ailleurs, le poste « aliments bovins » affichait toujours des performances flatteuses permettant de masquer la poursuite de la baisse de l’aliment porc et la stagnation de l’aliment volaille. Les chiffres de mai risquent de ramener à une vision beaucoup moins optimiste et dans les couloirs de l’assemblée générale du Snia (voir nos numéros de jeudi et lundi) certains parlaient même de chiffres « catastrophiques».
Les bilans Snia et Syncopac de mai ne seront pas établis avant la semaine prochaine et permettront de justifier ou non cette épithète. Cependant, il est probable que l’on enregistrera un recul ou du moins un fort ralentissement de la progression ininterrompue de l’aliment « bovins », consécutive à la mise à l’herbe qui s’est effectuée dans des conditions bien meilleures que lors de la sécheresse de l’an dernier.
Autre aspect conjoncturel de la situation du secteur : la baisse des cours des matières premières après leur flambée tout au long de la campagne. L’annonce récente d’un prochain relèvement des tarifs des fabricants d’aliments fera se poser des questions aux éleveurs. Mais les industriels argueront que la baisse actuelle du coût des matières premières ne concerne que de faibles volumes alors qu’ils avaient dû se couvrir au moment des prix les plus hauts, en s’efforçant d’écrêter cette hausse dans le prix de l’aliment. Néanmoins, le retour à des prix plus calmes des matières premières peut les inciter à modérer la hausse prévue de leurs tarifs.