Exportations alimentaires vers le Royaume-Uni : ce qui change au 30 avril
Au 30 avril, les contrôles aux frontières britanniques pour les produits importés évoluent. Il est à craindre une période d’ajustement.
Au 30 avril, les contrôles aux frontières britanniques pour les produits importés évoluent. Il est à craindre une période d’ajustement.
À partir du 30 avril, plusieurs changements seront observés sur les exportations agroalimentaires vers le Royaume-Uni. Ce durcissement des mesures post Brexit à plusieurs fois été repoussé. Il est déjà mis en place de manière provisoire depuis le 31 janvier. C’est l’AHDB qui nous les détaille. Tout d'abord, les Postes de Contrôle aux Frontières (BCP) seront pleinement opérationnels, avec des vérifications d'identité (sceau) et physiques sur les marchandises entrant dans les BCP ou les Points de Contrôle (CPs) pour les animaux et les plantes à haut et moyen risque. Une pré-notification sera nécessaire pour les marchandises lors de leur passage par un BCP, ainsi que certains coûts supplémentaires, par exemple une Taxe d'Utilisateur Commun pour les envois entrant au Royaume-Uni via les BCP gérés par le gouvernement en Angleterre et au Pays de Galles, et potentiellement en Écosse à l'avenir.
Lire aussi : Brexit : 3 ans après, parcours d’obstacle pour les produits frais Français
Quels produits alimentaires seront contrôlés aux frontières britanniques
Les vérifications documentaires seront renforcées. Pour les produits d'origine animale à risque moyen en provenance de l'UE entrant au Royaume-Uni, ils seront soumis à des vérifications documentaires à 100 %, et entre 1 et 30 % de vérifications d'identité (sceau). Si un sceau est non conforme, le produit sera inspecté. Les sceaux des produits animaux à haut risques seront systématiquement contrôlés. Pour les produits végétaux à risque moyen en provenance de l’UE, les contrôles (documentaires, des sceaux et physiques) se feront sur 3 % des volumes.
Quels sont les produits classés à risque par le Royaume-Uni ?
Parmi les produits laitiers classés à risque moyen on trouve le lait de consommation, les produits laitiers au lait cru, les œufs, les ovoproduits frais ou congelés, la viande, les produits de la mer, les laits et préparations infantiles. Les produits à haut risque sont les animaux vifs, y compris les animaux aquatiques, les abeilles et les œufs à couver.
De nouvelles procédures qui renchérissent les importations au Royaume-Uni
Une étude de l'assureur Allianz suggère que les contrôles frontaliers résultant du Brexit pourraient coûter jusqu'à 2 milliards d'euros aux importateurs britanniques de produits alimentaires et de boissons européens. L'inflation pourrait également augmenter de 0,15 point de pourcentage au cours des 12 prochains mois en raison de ces nouvelles vérifications. Des chiffres non corroborés par le gouvernement britannique.