Enjeux et défis du « drive » pour l’alimentaire
Avec un taux de pénétration de 6,7 % en 2011, le « drive » a su convertir un certain nombre de consommateurs. Alors que l’e-commerce alimentaire peine à trouver des adeptes, les distributeurs misent désormais sur le « drive ». Selon Kantar Worldpanel, 70 % des clients utilisant ce modèle de distribution en étaient satisfaits en 2011. Toutes les enseignes axent leur développement sur ce nouveau mode de consommation. Selon les projections de Kantar, il devrait atteindre en 2015 une part de marché de 6,1 % pour un chiffre d’affaires de 4,75 milliards d’euros. Promis à un bel avenir, le « drive » laisse néanmoins encore perplexes beaucoup d’industriels. Certains secteurs, les surgelés et les glaces notamment, ne profitent pas de son essor. Les marques nationales sont un peu reléguées en fond de panier, et les PME n’y ont pas forcément accès du fait, entre autres, d’assortiments plus réduits qu’en magasins. Les marques de distributeur accaparent 44 % du marché du drive contre 30 % dans les circuits classiques. De plus, le budget des ménages a tendance à se restreindre. Dans le contexte d’une légère progression de la consommation (+0,8 % en volume en 2011), les clients du drive réduisent de 2,4 % leurs achats alimentaires en nombre d’articles. La question de l’impulsion reste importante. Si les clients du drive vérifient leurs placards et utilisent des listes de course automatiques, 50 % achètent encore des produits non prévus, selon Kantar.