Egalim : le Sénat très inquiet des premiers effets de la loi

La commission des affaires économiques du Sénat a émis ce jour de « vives inquiétudes » sur les premiers effets pervers de la loi Alimentation constatés par les professionnels. « Il faut absolument rouvrir le dossier de l'encadrement des promotions en grande surface car certaines PME pourraient ne pas passer le cap des deux années d'expérimentation prévues dans la loi », a indiqué le rapporteur Michel Raison, cité dans un communiqué, après avoir auditionné toute la filière mercredi. « Déjà défavorisées par le seuil de revente à perte (SRP) qui rentabilise les produits des grandes marques, les PME doivent également limiter leurs promotions à 25% de leur chiffre d'affaires en magasin, alors que les promotions sont un des seuls moyens pour elles de s'imposer face aux grandes marques internationales », selon le texte. L'évolution des pratiques commerciales « pose également problème, notamment en déplaçant la guerre des prix des grandes marques vers les produits sous MDD ou en l'entretenant par des remises sur cartes de fidélité », selon le Sénat.