Deux stratégies pour l’après-2015
Si les coopératives laitières ont en quelque sorte réglé le problème de la contractualisation en mettant à jour leur règlement intérieur ou leurs statuts, les industriels privés ont bien du mal à faire signer des contrats à leurs producteurs. Ces derniers souhaitent instaurer un pouvoir de négociation au niveau des organisations de producteurs (dont le décret devrait sortir fin 2011), mais certains industriels (en particulier Lactalis) voudraient au contraire rendre ce contrat individuel. Créée début avril, la CIPC (Commission interprofessionnelle des pratiques contractuelles), saisie par quelques producteurs, rendra prochainement trois avis sur des pratiques contractuelles. Quant au médiateur, Pierre Lepetit, nommé par le ministère de l’Agriculture pour résoudre d’éventuels litiges, il n’aurait été saisi qu’une seule fois. Derrière la contractualisation, se cachent surtout deux visions futures de la filière : celle des coopératives qui se préparent à engranger les volumes de lait supplémentaires de leurs adhérents et celle des industriels privés qui souhaitent conserver leur litrage actuel. À terme, les partenariats entre privés et coopératives se développeront-ils, à l’instar de celui que Bongrain a mis en place avec Elle & Vire ?