Dérivés d'hydrocarbures : Foodwatch dénonce leur "omniprésence" dans l'alimentation en Europe
En Europe, un produit alimentaire sur huit testés par Foodwatch est contaminé par des hydrocarbures aromatiques d'huiles minérales dénonce l'organisation.
En Europe, un produit alimentaire sur huit testés par Foodwatch est contaminé par des hydrocarbures aromatiques d'huiles minérales dénonce l'organisation.

L'association Foodwatch publie, le 9 décembre, les résultats de nouveaux tests menés par deux laboratoires accrédités sur 152 produits de grande consommation.
Knorr, Jardin Bio, Nutella, Fruit d'Or... dans le viseur
Parmi les produits testés et achetés en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Belgique, 19 sont contaminés par les MOAH (hydrocarbures aromatiques d'huiles minérales), dénonce l'association. En France, les aliments concernés sont : les cubes de bouillon légumes Knorr sans sel et les cubes Knorr/Puget aux herbes et à l’huile d’olive, les cubes de bouillon légumes sans sel Jardin Bio Etic de Léa Nature, les cubes de bouillon de bœuf déshydraté de la marque Pouce d’Auchan et Fruit d’Or Oméga 3. En Allemagne, Autriche, Belgique et aux Pays-Bas des cubes de bouillon Knorr sont également contaminés à des taux élevés. D’autres produits tels que des céréales Quaker au chocolat aux Pays-Bas, Nutella en Allemagne, de la pâte à tartiner Delhaize bio ou de la pâte à tartiner Milky Way en Autriche figurent également sur la liste noire.
Foodwatch demande le rappel immédiat des produits testés contaminés et lance une nouvelle pétition européenne.
Une réglementation insuffisante
En 2015, 60% des produits testés par Foodwatch en France – pâtes, cacao, lentilles, riz, corn flakes - présentaient des MOAH. En 2019, foodwatch avait détecté ces hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales dans plusieurs laits infantiles, notamment de marques Nestlé et Danone. Suite à ces mauvais résultats, la Commission européenne et les États membres avaient décidé en 2020 d'établir un seuil à 1 mg/kg de présence de MOAH dans les poudres de lait infantile. Mais, selon foodwatch, "cette décision est loin d'être suffisante".