Coopagri Bretagne met le cap sur « l’adaptation »
Bien que son chiffre d’affaires 2003 corresponde à 0,3 % près à celui de 2002 (1,372 milliard d’euros), Coopagri Bretagne (Finistère) a fait passer le message devant les journalistes que le maître mot de ses métiers est désormais « adaptation». « Dans le contexte de dérégulation des marchés et de durcissement réglementaire en France, a expliqué le directeur général Jean-Bernard Solliec, il nous faut adapter l’entreprise» : abaisser les coûts de production chez les adhérents et faire la chasse aux surcoûts industriels. Le groupe de Landerneau, dont le gros des ventes (31 %) provient des activités lait (689 millions de litres collectés) et ovoproduits, a d’abord fermé en 2003 deux outils, l’un dédié à l’emmental, dont les fabrications ont été rapatriées dans des outils plus grands, l’autre aux ovoproduits. Il a ensuite poursuivi sa politique d’optimisation dans le lait et l’adaptation de ses effectifs. Aux yeux du directeur général, l’apparente modestie du revenu net (7,23 M EUR) signifie en fait que les ratios financiers sont meilleurs, avec 30,3 M EUR de cash flow et 105 MEUR de capitaux propres. Les projets 2004-2005 prévoient l’acquisition de terrains en vue de reconstruire des magasins et points verts (100 points de vente actuellement) davantage tournés vers le grand public, la recherche de valeur ajoutée dans la surgélation de légumes (13 MEUR d’investissements programmés chez Gélagri) et dans les activités fromagères. Ils n’ont qu’un but : « améliorer les débouchés de nos adhérents», a souligné le président de Coopagri Bretagne, Denis Manach. Les Marchés reviendront demain sur quelques aspects de l’activité 2003 de Coopagri Bretagne.