Coop de France annonce la baisse du chiffre d'affaires de la coopération agricole en 2016
Le président et le directeur de Coop de France ont dévoilé les dernières données issues du Haut Conseil de la Coopération Agricole. Ils ont annoncé la création d’une nouvelle section et alerté sur le « difficile » démarrage des négociations commerciales 2018.
Le président et le directeur de Coop de France ont dévoilé les dernières données issues du Haut Conseil de la Coopération Agricole. Ils ont annoncé la création d’une nouvelle section et alerté sur le « difficile » démarrage des négociations commerciales 2018.
À une semaine de son congrès, Coop de France a réuni la presse ce matin pour présenter les derniers chiffres des entreprises de la coopération agricole en France. Avec près de 86 milliards d’euros, leur chiffre d’affaires cumulé a baissé de 1,18 % et leur résultat net cumulé de 7,09 %, en 2016.
Si les coopératives se montrent assez résilientes, avec 21 milliards d’euros de capitaux propres et un ratio capitaux propres/bilan de 35 %, leur rentabilité brute (excédent brut d’exploitation/chiffre d’affaires) n’est que de 3,57 %, un chiffre inférieur à d’autres secteurs industriels ou tertiaires. Cette rentabilité est particulièrement faible dans le secteur bétail et viande.
En 2017, la consolidation du tissu coopératif s’est poursuivie, avec 80 opérations réalisées cette année, dont 31 entre coopératives et 12 à l’international. Parmi elles, citons l’acquisition de Jardiland par Invivo Retail, le rachat du pôle charcuterie de Financière Turenne Lafayette par la Cooperl ou encore la reprise de Dufour Sisteron et Ovimpex par Arterris et l’Agneau Soleil. Au total, ce sont plus de 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires qui ont été acquis pour un solde positif de près de 1,9 milliard d’euros.
Michel Prugue, le président de Coop de France, a alerté sur le début « difficile » des négociations commerciales 2018, l’esprit des États Généraux de l’Alimentation ne se retrouvant pas dans les box de négociations. « Nous avons des premiers retours de demande de baisse des prix », ajoute-t-il. Coop de France a d’ailleurs mis en place un dispositif de suivi, avec des enquêtes menées régulièrement auprès de ses adhérents, pour prendre le pouls de ces négociations et s’assurer qu’elles respectent la loi et les engagements des distributeurs.
L’organisation a par ailleurs annoncé son rapprochement avec la Fédération nationale des coopératives laitières, cette dernière devenant une nouvelle section, « Coop de France – métiers du lait ». « Nous y réfléchissions depuis 2010. Ce rapprochement sera proposé lors d’une assemblée générale extraordinaire de la FNCL, le 21 décembre, avec l’objectif de mieux faire connaître, faire reconnaître et valoriser la spécificité du modèle des coopératives laitières », a indiqué Dominique Chargé, le président de la FNCL.