Commerce équitable : la Socamil joue le jeu
Quinzaine du commerce équitable oblige, la rencontre annuelle des 32 centres Leclerc de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, approvisionnés par la Socamil, et de 103 de leurs fournisseurs en épicerie, a fait la part belle à trois acteurs français de ce nouveau type de commerce : Ethiquable, Alter Eco et Lobodis. « Notre service épicerie travaille les gammes du commerce équitable depuis 3 à 4 ans, avec quelques produits de base comme le café, le thé ou le chocolat », explique Charles Gonzalez, directeur commercial de la Socamil. « Aujourd’hui, nous passons la vitesse supérieure, un peu comme cela avait eu lieu avec les produits bio, il y a quelques années. Nous allons en effet donner à nos magasins des préconisations d’assortiments qui concerneront 40 à 50 produits proposés par les trois fournisseurs présents,complète Martial Bailly, responsable épicerie de la Socamil. Ils seront choisis en fonction de leur goût, du packaging et de leur complémentarité. »
Grâce aux codes barres, la centrale d’achats pourra mesurer, sur une année entière, les ventes de chaque référence, ce qui lui servira ensuite à réaliser un classement et à proposer pour chaque taille d’hypermarché, un assortiment type qu’il sera « fortement conseillé » aux Leclerc de proposer dans leurs rayons. « Mais si un magasin veut vendre plus de références, il pourra bien entendu le faire, précise Martial Bailly. La Socamil se positionne ici comme conseiller, pour donner des pistes aux adhérents Leclerc ».
Cette rencontre avec leurs fournisseurs a également permis aux distributeurs de faire la connaissance de deux représentants de producteurs de café, Amen Mtui de la coopérative KNCU (Tanzanie) et Orlando Canas de la coopérative La central (Honduras), qui travaillent avec la société Ethiquable, basée dans le Gers. Ces deux « dégustateurs » de café, chargés de sélectionner les meilleurs crus, ont pu témoigner sur leur façon de travailler.
Depuis qu’ils vendent leur café à Ethiquable, qui le leur achète quatre fois plus cher que dans les circuits conventionnels, ils ont pu construire écoles, dispensaires, magasins alimentaires, acheter des médicaments… ce qui est une des principales missions du commerce équitable. Enfin, cette collaboration et la meilleure valorisation offerte motivent également le premier maillon de la chaîne à améliorer la qualité de ses produits.