Céréales : des marchés entre climat et monnaie
Les conditions climatiques demeurent encore, cette semaine, un des principaux facteurs de soutien du marché du blé. Chicago a connu hier un mouvement de hausse imputable à la sécheresse, le bassin Mer Noire est dans l’attente de pluie, l’Allemagne a révisé à la baisse ses estimations de récoltes de céréales et de colza. Cette contribution météorologique à la fermeté des prix est cependant limitée sur le marché européen par un euro passé au-dessus de 1,18 $. Les cours sur le physique évoluent peu, à 178 € rendu Rouen. L’orge se maintient à 169 € et le maïs à 166 €, Fob Rhin.
Grosse activité de chargements de blé à destination des pays tiers à Rouen avec, du 31 mai au 6 juin, près 173 000 t, très majoritairement pour l’Algérie. À l’issue de la semaine 49 de la campagne, les sorties de blé tendre vers les pays tiers représentent 18,9 Mt, contre 23 Mt l’an dernier, même période dont 7,55 Mt pour la France (+3 Mt). En ce qui concerne l’orge, la France réalise un bon score dans le cadre de l’UE avec, à l’issue de 11 mois de campagne, 2,49 Mt exportées dans un total UE de 5,23 Mt. La notation de Céré’Obs pour la semaine 23 abaisse d’un point le pourcentage « bon à très bon » du blé tendre, à 79 % et du blé dur à 78 % ; l’orge d’hiver est maintenue à 75 % alors que le maïs subit une révision importante, 77 % contre 84 %.