Céréales biologiques : Cereco refait ses gammes
Un investissement décisif. Pour faire face à la progression rapide des ventes de céréales biologiques pour le petit déjeuner, surtout depuis trois ans, le Breton Cereco (Ille-et-Vilaine) va injecter dans les prochaines semaines 1,5 M d’euros dans la refonte complète de son entreprise. « Conditions de travail, préparation, stockage… nous revoyons tout », explique Gérard Le Goff, dirigeant fondateur de Cereco. Des bâtiments vont être rasés, et à leur place se dresseront des bâtiments plus grands. De nouvelles gammes de produits vont s’ajouter aux flocons en muesli, enrobés façon « granola » ou agrémentés d’ingrédients encore plus gourmands (« crunchy »), à ses flakes autres que le maïs, etc.
Cereco envisage de doubler ses ventes dans cinq ans. En 2005, elle a réalisé 6,7 millions d’euros de chiffre d’affaires dans la fabrication de 2500 à 3000 tonnes de céréales bio pour le petit déjeuner. « Nous intègrerons notamment le travail du sarrazin que nous sous-traitions hors de France jusqu’à présent », précise le dirigeant. Il n’existe en France aucun outil capable de travailler le sarrazin. Cette ligne dédiée servira à Cereco ou « à d’autres ».
Côté stockage, la société va procéder à une mini-révolution. Jusqu’à présent, tous les produits finis étaient acheminés par route vers le lieu de stockage, dix à douze kilomètres plus loin. Le stockage s’effectuera désormais tout à côté de l’usine.
Pour autant, Cereco va demeurer un fabricant de petites et moyennes séries. « Nous avons 250 à 300 références dans notre catalogue et nous en fabriquons jusqu’à 10 par jour », précise Gérard Le Goff dont la société emploie quarante personnes. Les débouchés de Cereco, leader en France dans son secteur, selon son dirigeant, devraient rester sensiblement les mêmes.
La société évolue principalement dans le réseau des magasins spécialisés sous la marque « Grillon d’Or » (60 à 70 % des ventes), en grande et moyenne distribution (15-20 %) sous marque de distributeur ou sous sa marque propre « Terres et Céréales », et à l’exportation (15-20 %), via des packers ou grossistes qui reconditionnent les céréales de Cereco sous les couleurs de leurs clients.
Parallèlement, Gérard le Goff va modifier les conditions de son approvisionnement en céréales et généraliser les contrats locaux avec des agriculteurs de l’est de l’Ille-et-Vilaine. « Nous le pratiquons depuis un an et parvenons à nous approvisionner localement pour la moitié de nos besoins ». Pour le reste, Cereco s’approvisionne essentiellement auprès d’une coopérative des Deux-Sèvres.