Caillor franchit le cap des élaborés de caille
Le spécialiste de la caille a concentré et renouvelé ses outils de transformation à Sarbazan, dans les Landes. Il confirme sa mutation vers les élaborés.
Le spécialiste de la caille a concentré et renouvelé ses outils de transformation à Sarbazan, dans les Landes. Il confirme sa mutation vers les élaborés.
Adossé au groupe espagnol Urgasa, producteur de petites volailles, Caillor, spécialiste français de la caille de chair et des œufs de caille, s’est doté en 2016 d’un outil de transformation performant à Sarbazan, où se situe son siège, dans les Landes. Puis a fermé en 2017 son établissement secondaire en Vendée. Dans l’usine neuve de Sarbazan sont abattues 10 000 cailles par heure, dont une partie est découpée et désossée, farcie, préparée, conditionnée en barquette. Trois recettes ont convaincu à Noël dernier les distributeurs E.Leclerc, Carrefour et Auchan : cuisses et filets à la persillade ; aux figues et au foie gras ; à la truffe.
Les produits élaborés ont représenté 400 tonnes pour 3 750 tonnes de viande au total. « En 2019, nous allons étoffer la gamme. Nous avons une volonté de franchir le cap des produits élaborés », fait savoir le directeur commercial, David Lourenco. Caillor vend aux grossistes et magasins de cash & carry, dont « l’importante clientèle des grossistes fournissant les chefs étoilés », souligne ce dernier, ainsi qu’à la grande distribution.
7 millions d’euros à l’export
La grande distribution n’est pas le circuit le plus facile pour la caille, présentant deux pics de consommation à Pâques et à Noël, saison propice à la vente de la caille jaune des Landes label Rouge, le produit phare de Caillor. Cependant, David Lourenco affirme que la caille standard, certifiée ou sous label Rouge s’écoule bien au cours d’opérations qui la rendent visible.
Caillor construit les bâtiments d’élevage et livre les aliments aux éleveurs. Son chiffre d’affaires, 24 millions d’euros en temps ordinaire, comprend une part de génétique – caille de chair, de ponte, pour la chasse – et une part d’export, 7 millions d’euros qui ont manqué l’an dernier à cause de la présence de grippe aviaire en France.