Cacao, café sous pression, le sucre se stabilise
Les cours du robusta échangé à Londres ont atteint vendredi leur plus bas niveau depuis la fin mai, à 1 646 $/tonne. A New York, l'arabica est tombé le même jour à son minimum en un an et demi, à 120,85 cents la livre. Le prix du café a été lesté par un manque d'appétit des investisseurs alors qu'ils s'éloignent du marché des matières premières en général. Les torréfacteurs semblent s'intéresser un peu plus au marché physique, mais l'activité n'a pas été très importante la semaine dernière. Dans ce contexte, la faiblesse du réal continue de lester les cours.
Les prix du cacao se sont retrouvés sous pression, atteignant vendredi 2 139 £/tonne sur le Liffe de Londres et 3 191 $/tonne à New York. Les chiffres du concassage dans le monde se ramollissent. Si la hausse des chiffres européens a récemment surpris, les opérateurs restent convaincus d'un ralentissement à court terme à cause des prix élevés du cacao et du beurre ces dernières années. Les chiffres asiatiques publiés vendredi n'ont d’ailleurs pas donné aux investisseurs des raisons de se réjouir, montrant une baisse de 19 480 tonnes des concassages au deuxième trimestre par rapport à la même période de l’année dernière. Cette baisse continue de refléter le ralentissement de la croissance économique de la région, particulièrement en Chine, ce qui réduit l'appétit pour les produits de luxe comme le chocolat. Selon la banque Citi, l'absence d'événements climatiques majeurs et des fondamentaux flottants concernant l'offre et la demande de cacao ne justifient pas des prix à 3 400 $/t.
Les cours du sucre ont encore glissé atteignant lundi à Londres et à New York leurs plus bas niveaux en un mois, à respectivement 346,40 $/tonne et 11,35 cents la livre. Mais les la baisse des volumes de canne à sucre transformée au Brésil a pour le moment empêché les prix de tomber plus bas.