Bretagne Viande Bio à l’heure des choix
La coopérative a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 15 % sur un an et envisage d’investir dans la transformation.
La coopérative a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 15 % sur un an et envisage d’investir dans la transformation.

Bretagne Viande Bio (BVB) se projette dans le futur, même si son activité actuelle le satisfait pleinement. En effet, la coopérative du Faouët (Morbihan) a vu, entre juin 2018 et juin 2019, son activité progresser de 15 % à 11 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec douze salariés. La demande en viande bio stimule son activité de fournisseur de vifs (560 producteurs dont 350 éleveurs adhérents de porcs, bovins, veaux, agneaux, lapins) pour un réseau de bouchers traditionnels et de magasins spécialisés, notamment Biocoop (40 % de ses ventes totales), dont elle est sociétaire.
Seulement, le marché ne cesse d’évoluer et l’on voit chaque année de nouvelles organisations de producteurs se convertir au bio. BVB réfléchit donc à mettre en place de nouveaux critères de production pour différencier sa production qu’il veut « éthique et responsable ». Ses cahiers des charges sont déjà plus restrictifs que le socle de base (pas de caillebotis et 50 % d’autonomie alimentaire pour les ateliers porcins par exemple). La demande en produits carnés bios a également changé. Le marché réclame plus de pièces que de carcasses. D’où la question : BVB doit-il investir dans la transformation en faisant l’acquisition d’un atelier ? Ou nouer des relations partenariales fortes avec un ou plusieurs d’entre eux ?
Aujourd’hui, BVB fournit du vif auprès de six partenaires industriels, qui interviennent comme prestataires de services pour ses propres marchés, ou développe leur propre circuit. Le sujet est sur la table. « Nous souhaitons retrouver notre liberté en vendant directement des pièces plutôt qu’être dépendants des transformateurs pour leurs besoins commerciaux », souligne Thomas Raiffé, nouveau président de BVB.