Bovins maigres : l’offre recule
Sous l’effet de la baisse du cheptel de vaches allaitantes, le nombre de naissance de veaux de type allaitant a reculé de 208 000 têtes en 2019 pour atteindre 3,76 millions de naissances. C’est 5,5 % de moins qu’en 2018, 3 % de moins qu’en 2017 et même 10 % de moins qu’en 2016. Mécaniquement, les disponibilités en broutards s’en trouvent affectées. Le nombre de mâles allaitants de 0 à 6 mois s’élevait à 729 000 têtes au 1er janvier 2020, soit 5 % de moins qu’un an plus tôt. Alors que les exportations de broutards ont progressé de 3 % sur les 3 premiers trimestres de 2019, les envois français pourraient pâtir de ce recul de l’offre en 2020. Si les moindres disponibilités sont favorables à la hausse des cours, celle-ci devrait être limitée étant donné que le marché du jeune bovin reste morose. À cela s’ajoutent les incertitudes liées à la propagation du coronavirus en Italie, principale destination des broutards français. Si les mesures sanitaires n’ont pas encore significativement affecté les envois français, la décision d’étendre les mesures de confinement à l’ensemble du pays, prise ce lundi par le gouvernement italien, pourrait changer la donne.