Bordeaux : les acheteurs américains reviennent
Quasiment absents du marché des Bordeaux primeurs depuis la mythique année 2000, les acheteurs américains s’intéressent de nouveau au « très haut de gamme », affirment plusieurs professionnels français de retour de voyages d’affaires aux États-Unis.
« La bonne situation économique actuelle aux États-Unis, qui se traduit notamment par une forte fréquentation des restaurants, profite aux marques prestigieuses et à celles qui bénéficient d’excellentes notes de dégustation du célèbre critique Robert Parker du Wine Spectator», souligne Gildas d’Olonne, directeur général de Pichon Château Longueville Comtesse de Lalande. Au risque de voir flamber les prix du très haut de gamme.« C’est la campagne la plus sélective que j’ai connue. Pour la trentaine des plus prestigieux châteaux, la hausse des prix par rapport aux Bordeaux primeurs 2002 devrait être comprise entre + 20 % et + 70 %», explique M. d’Olonne à l’AFP. « En revanche», ajoute M. Olonne, « les autres châteaux risquent d’enregistrer une stabilité, voire une baisse importante de leurs prix».Pour Robert Parker, le millésime 2003 est « l’un des plus irréguliers et merveilleux » qu’il ait pu goûter. L’avis du critique le plus vénéré outre-atlantique pèse lourd pour les achats aux Etats-Unis.