Blé : l’Égypte achète français
Depuis le début de la semaine les cours des céréales se sont consolidés sur des bases modestes qui stimulent l’opportunisme des grands pays importateurs dont l’appel d’offres par l’Égypte, pour la fourniture de 350 000 tonnes de blé tendre et une bonne surprise pour la France qui a réussi à insérer un bateau de 60 000 t entre les 230 000 t adjugées à la Russie et les 60 000 t à l’Ukraine. L’euro, installé autour de 1,11 $ depuis plus d’une décade contribue largement à la compétitivité du blé européen dans un climat de concurrence serrée avec l’origine Mer Noire. En l’absence de chiffres précis de la Commission concernant les sorties de céréales de l’UE vers les pays tiers, on notera le rythme soutenu des embarquements français de blé vers l’Algérie et d’orge vers différentes destinations : Chine, Mexique, Inde. L’appel d’offres en début de semaine par l’Arabie Saoudite, pour 780 000 t d’orge, origine optionnelle, permettra d’apprécier la compétitivité de la France par rapport à ses concurrents, notamment anglais. Le maïs reste stable, la révision en baisse par la Commission des rendements dans l’UE (79,3 qx/ha, contre 80,8 le mois dernier) n’a pas eu de conséquence sur les cours. Le colza, profitant de la hausse de l’huile de palme et des maigres prévisions de récolte UE a résisté au décrochage hier à Chicago, sous la double influence de la pluie et de la poursuite du roman-feuilleton américano-chinois, et des bateaux de colza ukrainiens continuent de décharger à Rouen.