Bilan de santé nuancé pour les fromages AOP
La grande distribution reste le circuit privilégié par les Français pour l’achat de fromages sous appellation d’origine protégée, avec 70,6 % des volumes commercialisés en 2010. Pourtant, selon une enquête réalisée par la FNDPL, le Cnaol et le Cniel à l’occasion du Salon du fromage (du 26 au 29 février), les crémiers détaillants retrouvent de l’optimisme. En 2011, les fromagers auraient vu leurs ventes augmenter de 2 %. Aux côtés des stars des AOP (comté, saint-nectaire ou reblochon), d’autres appellations peu présentes en GMS (picodon, charolais, tome des Bauges, bleu du Vercors) peuvent y trouver de la visibilité. Si la consommation des fromages AOP a tendance à baisser, certaines appellations affichent des croissances insolentes, le maroilles (+91,3% entre 2000 et 2010) et l’époisses (+91,3%) en tête. Selon le président de l’ODG Maroilles, Dominique Duquesnoy, les efforts de la filière depuis 2001, en particulier au niveau sanitaire, sont à l’origine de ces performances. La communication mise en place en est une autre. Après une campagne d’affichage commune orchestrée par le Cnaol l’année dernière, axée sur la notoriété du nouveau logo rouge AOP et sur la modernité des appellations, certaines d’entre elles comme le saint-nectaire ou le cantal réitèrent l’opération. Une campagne promotionnelle est également prévue en mai sur les cinq fromages de chèvre AOP de la Région Centre, en partenariat avec la FNDPL.