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Aux Min de Perpignan et Montpellier les prix sous tension

Malgré les incertitudes liées aux fermetures des marchés de plein vent, les marchés de gros du sud de la France restent très actifs et les flux sous tension.

La demande de la distribution en produits d'origine France est beaucoup plus importante ces dernières semaines. © Yann Kerveno
La demande de la distribution en produits d'origine France est beaucoup plus importante ces dernières semaines.
© Yann Kerveno

L’annonce de la fermeture des marchés de plein vent a provoqué une tempête au marché de gros de Perpignan. « Il n’est pas normal que la grande distribution puisse continuer de travailler et que les commerçants de plein vent, qui représentent la moitié de notre activité, ne puissent pas le faire alors que l’on prend probablement moins de risques en plein air que dans un supermarché », s’indignait alors Alain Figuères, président de l’Association des producteurs du marché de gros de la ville. Depuis, le préfet a signé des autorisations pour qu’une cinquantaine de marchés alimentaires puissent se tenir dans le département. Mais la routine n’est pas pour autant revenue. « C’est de la folie, les prix flambent sur l’origine France », témoigne Loïc Bruté, acheteur au marché de gros des producteurs de Montpellier. « Avant Pâques, les courgettes origine France étaient à 3,90 € kilogramme au stade grossiste ! » relève-t-il.

À Perpignan, Patrick Laliberté, grossiste, confirme : « la demande en fruits et en légumes est importante, on voit passer des colis de choux-fleurs d’Espagne à 17 euros, des brocolis à 3,50 euros ou 3,80 euros. C’est très tendu sur tous les produits, depuis la fraise jusqu’aux courgettes de pays en passant par les concombres, les artichauts et même le poireau ». Pour lui, deux explications : l’injonction à consommer français et les efforts des distributeurs pour se fournir en origine France, avec peut-être un effet « semaine pascale » et la question de la main-d’œuvre. « J’ai l’impression que les producteurs n’ont pas forcément tous les cueilleurs dont ils ont besoin, alors ils sont contraints de donner la priorité à telle ou telle culture, faute de bras. On sent que les apports sont un peu en retrait à cause de cela », indique-t-il. Situation valable en France, mais aussi en Espagne.

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