100 millions d’euros sous conditions
Les principales organisations de producteurs céréaliers, AGPB et AGPM, devaient entériner le 11 septembre la constitution d’un fonds de solidarité céréaliers-éleveurs qu’alimenteront des cotisations volontaires et qui servira à financer des améliorations structurelles en élevage. Il pourrait se monter à 100 millions d’euros, comme l’a annoncé Philippe Pinta, président d’Orama, l’union des associations des céréaliers. Au regard des 12 millions de tonnes de céréales vendues à l’industrie des aliments, ce montant représente moins d’un cinquième de la recette supplémentaire potentiellement attendue du saut des prix entre août 2011 et août 2012. Et Orama conditionne cette contribution à bien des engagements gouvernementaux : inciter à produire plus, faciliter la répercussion des hausses à la consommation, ou améliorer le dispositif fiscal de dotation pour aléas. Sur le terrain, les céréaliers déjà au courant sont dubitatifs, confie un délégué général. Ils craignent que ce fonds ne se perpétue. De mémoire d’aînés, ce fonds de solidarité ressemble à son ancêtre de 1971, dont la gestion avait été confiée à Unigrains, et qui avait fait l’objet d’un procès retentissant.