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Lecture
L’agriculture, élément central de la santé du vivant

Le collectif planet A présente l’ouvrage « L’agriculture au cœur de la santé unique, pour un lien regénéré entre la nature et le vivant » rédigé par une trentaine de personnalités sous la direction de Jean-Pierre Rennaud, président du conseil scientifique du collectif et paru aux éditions Télémaque.

couverture
Les auteurs placent l'agriculture au centre de la santé du vivant.
© Télémaque

Le collectif planet A a été créé dans l’objectif d’accélérer la révolution agricole en développant la transmission et le partage de connaissances, en fluidifiant les échanges et en créant les conditions d’une innovation utile aux Hommes. Les auteurs de l’ouvrage expliquent que la santé des humains, des animaux, des végétaux, des sols, la biodiversité au sein de l’environnement sont intimement liés et que la pandémie de covid-19 a mis en évidence la nécessité de prévenir de nouvelles maladies par une recherche pluridisciplinaire concertée. Il expliquent que l’approche Santé Unique (One Health), qui intègre les interdépendances du vivant, est une réponse nouvelle et inclusive à des enjeux vitaux. Dans cet ouvrage, planet A propose une réflexion de fond sur le rôle de l’agriculture dans la prise en compte de ces interactions. Il réunit des contributions d’agriculteurs, chercheurs, médecins, vétérinaires, entreprises et organisations internationales engagés dans cette démarche. « L’agriculture, qui nourrit les hommes, est l’une des meilleures voies pour réparer la Terre et garantir la santé de tous ses systèmes » affirme Carmen Munoz-Dormoy, présidente de planet A.

Améliorer les pratiques agricoles

Certaines prises de positions peuvent sembler aller à contre-courant d’une vision globale et commune de la situation, comme celle de Rattan Lal, professeur émérite des sciences du sol, directeur du Centre Rattan Lal pour la gestion et la séquestration du carbone de l’université de l’Etat d’Ohio State, Colombus. Pour lui, la production alimentaire mondiale est suffisante pour nourrir la population actuelle et future. Il écrit : « Sur les trois gigatonnes de céréales produites, plus d’une est gaspillée, et la proportion du gaspillage peut être encore plus importante pour les produits frais. Plutôt que de viser à étendre la superficie des terres, il est pertinent de : 1) réduire le gaspillage ; 2) accroître l’accès à la nourriture en s’attaquant à la pauvreté, aux inégalités, aux guerres et à l’instabilité politique ; 3) améliorer la distribution ; 4) accroître l’exploitation des légumineuses et d’autres sources alternatives de protéines ; 5) accepter la responsabilité personnelle et ne considérer ni la nourriture ni les ressources naturelles comme acquises ; 6) réduire l’écart de rendement en augmentant la productivité des terres existantes ; 7) faire de l’agriculture une solution aux problèmes environnementaux ; et 8) promouvoir l’agriculture sans sol (aquaponie, aéroponie, hydroponie) combinée à des techniques d’agriculture en plein air ou verticale ».

Dans sa conclusion, le collectif estime que la transformation des systèmes agroalimentaires  et de l’agriculture  pourrait être le plus puissant levier d’actions positives pour la santé. Il prône une amélioration des pratiques agricoles comme l’agriculture de régénération des sols, les solutions fondées sur la nature, l’agroécologie, l’agriculture de conservation.

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